Le journal de bord de nos parties de D&D 5 : comptes rendus, cartes et plans, PNJ...
4 Juin 2016
Session 1 (D&D 5), jouée le samedi 14 novembre 2015.
Maître du Donjon (MD) : Christian
Les personnages (joueurs) :
Nous sommes en l'an 15 du règne du roi Augustin 1er, au tout début du printemps. Les frimas de l'hiver se font encore sentir. Les pluies sont froides, les routes boueuses et peu praticables. Bref, l'hiver tarde à se retirer.
Les quatre apprentis aventuriers font connaissance tous ensemble à l’auberge des trois canards, unique établissement de ce genre dans le petit village de Nerac (voir la carte).
Seuls deux d’entre eux se connaissaient auparavant, le mage nain Pilgrim et le guerrier humain Roland, partis ensemble du village lacustre d’Eau-claire. Pilgrim a été missionné par son maître pour retrouver le druide local.
Les deux autres aventuriers en herbe, l’elfe archer Aldar et l’humain guerrier Firmin, sont étrangers à la région.
L’elfe finit par jouer à un jeu de carte ("le tour du dragon") avec Roland pour tuer le temps. De son côté, Pilgrim part faire un tour à la forge, pour y rencontrer l'apprenti : un nain des montagnes. Il revient déçu de sa rencontre. Le nain forgeron est malingre et couard. Sa forge est rustique et simple.
La tenancière de l'auberge des trois canards est une semi-orque imposante et musclée, dénommé Prunelle. C'est une ancienne guerrière (sa double hache est accrochée au mur derrière le comptoir) qui a pris sa retraite ici, à l'écart du monde.
Amicale, elle nous apprend que d'habitude, le druide passe souvent en soirée, boire quelques chopines. Cela nous étonne, car il vit près des marais à deux jours de marche. Nous décidons donc de l’attendre et passons la soirée dans l’auberge, au chaud. Le lendemain matin, toujours pas de druide. Intrigués, nous interrogeons Prunelle, qui nous apprend qu'elle ne l'a pas vu depuis plusieurs jours. Peut-être est-il resté chez lui ? Nous décidons donc de nous rendre aux marais, afin de vérifier par nous-même.
Le lendemain, nous entamons notre voyage à pied, profitant d'une éclaircie bienvenue. Nous ne tardons pas à observer une volute de fumée au loin. Peu méfiants, nous supposons qu’il s’agit là d’une ferme isolée dont les habitants préparent simplement leur repas du mitan.
Nous continuons donc notre route et arrivons en fin d’après-midi à la hauteur d'un ruisseau qui nous barre le passage. Un obstacle, certes, mais aussi une protection naturelle contre les prédateurs. Nous établissons donc notre camp à proximité, ramassant un peu de bois mort et allumant un feu.
Aldar l'elfe, ne dort jamais, comme tous ceux de sa race. Il n’a besoin que de peu d’heures pour sa "transe" (le "sommeil" léger des elfes), ce qui permet à ses compagnons de passer une bonne nuit sans crainte.
Chapitre 3 : une famille en détresse
Le lendemain matin, après un bon repas, nous reprenons notre voyage. En fin de matinée, nous apercevons une personne qui accourt vers nous en gesticulant et poussant de grands cris. L'homme, un simple paysan, est en sang. Ses vêtements sont déchirés. Sur son dos, il porte une femme inanimée, elle aussi en piteux état. Méfiants, nous le laissons venir vers nous, mains posées sur nos armes.
Enfin, il nous rejoint. Doucement, il dépose le corps de sa femme à terre, puis il nous implore d’aller secourir ses quatre enfants encore dans la ferme qu’il a d’abandonné. Il nous explique avoir été attaqué par un monstre gigantesque à la mâchoire tranchante. Affolé, Il a pris ses jambes à son cou, afin dit-il de sauver son épouse.
Les aventuriers hésitent beaucoup sur la conduite à tenir. l'elfe aidé de Firmin soigne la paysanne et s'assure de son état. Pilgrim, lui, veut à tout prix continuer vers les marais pour trouver le druide. Roland et Aldar, eux, veulent au contraire aller jeter un œil, voire combattre ce fameux monstre impressionnant. C'est ce dernier choix qui l'emporte.
Le paysan nous explique comment se rendre jusqu'à sa ferme. Nous le laissons près de notre feu de camp et lui intomons de prendre soin de sa femme.
Arrivés sur les lieux, nous nous approchons prudemment en voyant la grosse silhouette d’un monstre dans la cour : une Bulette ! Indécis, nous nous postons à l’arrière du bâtiment principal du corps de ferme. Aldar grimpe agilement sur le toit de chaume pour observer le monstre et finit par faire un trou dans la chaume pour regarder l’intérieur du bâtiment. Il fait un peu trop de bruit et alerte ainsi le monstre qui fait rapidement le tour de la bâtisse, faisant ainsi fuir le nain (sort de "retraite expéditive"), peu pressé de mourir aussi vite. Autant pour le légendaire courage des nains !
Les autres aventuriers rentrent précipitamment dans la ferme mais la créature les suit, défonçant la porte et emportant une partie des murs (il avait déjà défoncé un pan de mur en galopant derrière eux, créant ainsi une trouée). Firmin sort par la brèche et file droit devant lui tandis que le guerrier Roland contourne la ferme et court vers la grange.
Le monstre galope jusqu’à Firmin à une vitesse stupéfiante pour son poids, mais le guerrier parvient miraculeusement à éviter sa mâchoire gigantesque. Téméraire, l'humain tente de porter une attaque au monstre. De son côté, Aldar lance en vain un trait de feu avant de décocher une flèche qui ricoche sur une plaque dorsale de la bête. Pilgrim court de plus belle en infléchissant sa course. Enfin, Roland se faufile par la porte de la grange et la referme, pris de vitesse par l’elfe qui avait sauté du toit de la ferme et pénétré dedans.
L'attaque suivante de la Bulette est meurtrière : dans un grand claquement de mâchoires, le monstre ne fait qu’une bouchée du malheureux Firmin !
Pendant ce temps, l’elfe trouve une trappe menant à une petite cave d’où il remonte un garçonnet en larmes, tandis que le guerrier humain, Roland, fouilla la grange et y trouve une petite fille en larmes.
patiemment, Aldar rassure le garçon, Eric, avant de mettre le feu à la toiture de la ferme.
Pendant ce temps-là, Pilgrim continue sa course, droit vers le ruisseau.Il retourne ainsi au feu de camp et y retrouve le paysan et son épouse. Il leur certifie que le sauvetage des enfants et en cours et les persuade de retourner avec lui au village de Nérac.
De son côté, Aldar a fui à son tour, profitant de la fumée de l'incendie qu'il a créé pour se dissimuler. il emmène le garçon avec lui et prend la direction du village.
Roland, quant-à-lui, attend prudemment pendant une bonne heure avant de se risquer hors de la grange. L'épée au point, il constate le départ du monstre et suit au sol ses traces qui vont jusqu'à un gros trou terreux, au beau milieu de la cour.
Quelque peu rassuré, le guerrier quitte les lieux lui aussi, avec la petite fille. Il trouve un troisième et dernier enfant gisant inanimé dans la cour. Vite, il le soigne, stabilisant son état, puis l’emmène également avec lui.
C’est ainsi que, chacun leur tour, les aventuriers rencontrent Dame Cunégonde, la prêtresse locale, venant du village. Elle rencontre tout d'abord Aldar et lui demande de venir avec elle combattre la bête. L'elfe refuse. il préfère ramener le garcon au village et alerter les paysans pour une battue future.
Plus tard, Cunégonde, croise la route de Roland, puis de Pilgrim, accompagné du couple de paysans. Très sûre d'elle, la prêtresse trouve les mots justes pour les convaincre de l'accompagner jusqu'à la ferme. Il faut dire que la nuit qui vient tout juste de tomber est un précieux auxiliaire pour le discours de la prêtresse. Rester dehors, par cette nuit noire et froide ? Avec cette bête qui rode aux alentours ? En quête de chair fraîche ???
Tous reviennent donc à la ferme incendiée. La bâtisse principale n'est plus que toiture consumée et murs noircis. Le petit groupe se barricade donc dans la grange (seul bâtiment encore intact) pour y passer une nuit relativement calme.
Au petit matin, ils sont rejoints par Aldar, accompagné de Prunelle et de sa terrible double-hache. L’elfe, malgré tous ses efforts de diplomatie, s'est heurté à l’intransigeance de la chef de village, une vieille femme acariâtre et haineuse, qui a interdit aux villageois de se réunir pour aller chasser la bête ! Seul le forgeron a accepté de fabriquer en grande hâte quelques épieux pour l'elfe.
Peu convaincus, les aventuriers acceptent malgré tout l’idée de Dame Cunégonde d’envoyer un des leurs dans la tanière de la bulette. Sous terre ! C'est Pilgrim qui s'y colle, afin de faire oublier sa fuite honteuse de la veille.
Le plan est simple : attirer le monstre jusqu'au trou de la cour, où les aventuriers ont enfoncé les épieux du forgeron, dans l'espoir que la bête s'empale dessus. Malin (fourbe ?), le nain enduit leurs extrémités de poison.
Après de nombreux détours dans les galeries creusées par la bête, Pilgrim finit par attirer la Bulette. A nouveau, il se lance dans une course éperdue pour sauver sa peau, avec le monstre à ses trousses ! Il parvient jusqu'au trou et le franchit ventre-à-terre, remontant à la surface.
La Bulette surgit derrière lui et se blesse comme prévu. Mais cela ne l'arrête pas ! Malgré les épieux fichés dans son corps, elle parvient à sauter…sur la malheureuse Prunelle qui manque de peu d'être écrasée et est blessée grièvement.
Tous se ruent au combat ! Pilgrim et ses "traits de feu" ; Aldar et son arc ; Dame Cunégonde, qui use d'un sort puissant (lequel ? Nous ne savons pas) ; Prunelle qui se bat farouchement malgré ses blessures ; et enfin, Roland l'épée au poing. Détail important : ce dernier est le seul PJ qui parvient à blesser la bulette. Tous les autres dégâts sont infligés par Prunelle et Cunégonde. Les autres, tout simplement, n'arrivent pas à percer le cuir épais de la créature.
Non sans difficultés, les aventuriers finissent par occire le monstre.
C’est pourtant triomphants qu’ils soulèvent la dépouille sanglante du monstre pour la placer sur la charrette du paysan et revenir ainsi en véritables héros, au village de Nérac !
Expérience :
Hormis le malheureux Firmin, mort en héros, les autres aventuriers gagnent la bagatelle de…150 PEX (la bulette si elle avait été évitée aurait rapporté le double). Tous les personnages sont donc désormais niveau 1, y compris le futur aventurier joué par Karim.
Dans le prochain épisode ...
L’aventure prochaine se déroulera au doux mois de juin de l’an 15 du règne d’Augustin 1er. Ce sera à la demande de …Dame Cunégonde qui nous adjoindra son meilleur acolyte (le nouveau PJ de Karim).
Une tribu de gobelins se serait installée dans les bois de Sous-colline. La prêtresse veut savoir si ces rumeurs sont fondées ou non et elle compte sur nous pour mener l'enquête. Après tout, nous avons prouvé notre valeur en allant affronter la Bulette.
La sœur aînée de Dame Cunégonde (une simple fermière) vit près de Sous-Colline. La prêtresse s’inquiète pour elle, mais elle est retenue auprès de ses ouailles. Elle doit notamment assister une paysanne qui va bientôt accoucher. Quant à Prunelle, elle doit se remettre de ses blessures et ne pourra pas nous aider. De toute façon, elle préfère diriger son auberge plutôt que de courir l'aventure. Cette fois-ci, elle ne nous aidera pas.
Par contre, nous avons désormais une place gratuite pour manger ou dormir dans son établissement, et ceci pour une bonne année ! Nous sommes également admirés par les villageois de Nérac, qui nous ont adopté comme "héros locaux". Au grand dam de la chef du village, furieuse de voir une partie de son autorité lui échapper ! Nous lui faisons de l'ombre et cette mégère ne le supporte pas ! Peu lui importe que nous ayons sauvé cinq vies humaines.
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